Reportage photo pêche blanche

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Pêche blanche

Reportage photo sur la pêche sur glace au Saguenay.

Au Québec, depuis les années ’80, la pêche sur glace est devenue une véritable industrie touristique. Chaque hiver, de véritables villages de pêche poussent sur les étendues glacées.

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Il fait froid. Sans doute -20 ou -25 degrés Celsius. La température de l’air se devine par la rapidité avec laquelle les poils de nez gèlent lorsqu’on respire. Plus les poils durcissent vite, plus on approche les -30º. La possibilité d’avoir les narines en glaçons ne semble toutefois pas effrayer les pêcheurs sur glace de la région de Saguenay, déjà nombreux à s’affairer en ce petit matin de février.

Avec plus de 200 mètres de fond, la Baie des Ha Ha ! bénéficie comme le reste du fjord du Saguenay de conditions uniques de pêche permettant à la fois la capture de poissons d’eau douce en bord de rives, et de poissons d’eau salée vivant dans les couches inférieures du fjord. Cette particularité attire de nombreux adeptes et en fait le plus important lieu de pêche sur glace au Québec, avec plus de 1 500 cabanes installées sur trois sites distincts.

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Pour retrouver un peu de calme il faut descendre quelques dizaines de kilomètres au sud et atteindre l’Anse Saint-Jean. Éloigné de l’agglomération de Saguenay (anciennement Chicoutimi et La Baie) le village a développé son activité et son attractivité sur la beauté des lieux et la préservation des habitations.

Les installations de pêche font écho à cet esthétique et répondent davantage à une demande touristique qu’à une activité des habitants, très peu nombreux durant la saison froide. Bien que la région connaisse un regain d’activité depuis une dizaine d’années, elle n’a pas été épargnée par l’exode des jeunes au profit des centres urbains.

Julien, jeune pêcheur originaire du village n’avait aucune envie de quitter les lieux pour Montréal ou Québec, comme la majorité de ses congénères. Il a su profiter de l’activité commerciale de ses parents, propriétaires d’un restaurant, pour rentabiliser ses prises

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et développer des services de guide, désormais en toute saison. Il loue ainsi une vingtaine de cabanes multicolores.

Si la saison froide fait peur à bien des étrangers venus de plus doux horizons, elle est la seule à offrir un sentiment aussi puissant d’immersion et de décalage temporel. Après une lente traversée de la forêt en voiture-chenille, la découverte de la Baie-Éternité, au cœur du Parc National du Saguenay, prend tout son sens. Les arbres croulent sous la neige alors que le véhicule trace avec peine son chemin dans la poudreuse, et lorsque le guide du Parc s’arrête pour montrer aux quelques passagers les traces de loup dans la neige, les pouls s’accélèrent.

Pour ceux ayant visiter le site en été, accessible par une belle et large route goudronnée, rempli de touristes, marcheurs et kayakistes, aucun ne s’attend à redécouvrir un paysage aussi différent, sauvage. Comme si la nature avait repris ses droits pour quelques mois, bordant ses petits de lumière et de silence.

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Accroupis sur la glace, au pied des falaises, le regard perdu dans la poudreuse, on s’imagine sans peine les premiers hommes ayant découvert et vécu en ces lieux. Les amérindiens seraient d’ailleurs à l’origine de la pêche sur glace. Leurs techniques ont ensuite été reprises par les coureurs des bois pour se démocratiser quelques centaines d’années plus tard. Ce n’est que depuis 1975 que la pêche blanche au Saguenay suscite l’intérêt de la population. A voir l’agitation qu’elle suscite désormais à quelques dizaines de kilomètres d’ici, espérons que cette petite baie protégée conserve encore longtemps sa douce sensation d’éternité.

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