Bio

Née à Montréal en 1981, j’ai été diplômée du CEGEP du Vieux-Montréal en photographie en 2002, puis de l’Université de Montréal en psychoéducation et psychologie en 2008. D’abord très influencée par la photographie documentaire américaine et européenne, mes projets ont alterné les questionnements d’ordre sociologique concernant des groupes marginalisés (Bascule, A la recherche du grand druide de Bretagne, L’Aube, Sans papier, Je ne suis pas fou) et les réflexions plus intimes concernant la mort, la mémoire, le temps (Le vieil homme et la bête, Traits d’Union, Nous marchons à la surface du temps…). Certains de ces essais, de photographie plutôt sociale, cherchant les liaisons entre le portrait, le reportage et le documentaire, ont été publié ou exposé en France.

Après plusieurs années d’exploration professionnelle et photographique ; de voyages ; d’engagement familial, mais aussi de questionnements sur la fabrication des images documentaires, j’ai décidé d’approfondir ma démarche artistique en reprenant des études en arts visuels à Aix-Marseille Université. Mon dernier projet J’ai le désir facile est issu de cette recherche photographique et plastique. Elle poursuit l’exploration des possibilités narratives et poétiques de la photographie à accompagner des réflexions sur des phénomènes sociaux, liant le privé au politique. En effet, mon intérêt pour la photographie documentaire et d’auteure s’accompagne d’une sensibilité pour le caractère singulier et pluriel des lieux et des histoires. Ma recherche actuelle sur la sexualité, dans son paradoxe d’intimité absolue, incessamment mise en scène, vient affirmer mes interrogations précédemment abordées dans L’Aube sur la notion d’intimité dans la vie de prêtres ; elle approfondit l’expérimentation documentaire démarrée avec Je ne suis pas fou, questionnant l’isolement de personnes atteintes de maladies psychiques. Les questions concernant la plasticité de la photographie et l’impact de ses dispositifs d’exposition viennent également enrichir ma démarche.